La rusticité est dans les gènes chez l’arbre. Les arbres qui poussent de par leur nature dans des zones climatiques clémentes ne sont évidemment pas aussi résistants que les arbres des régions froides. L’Europe est subdivisée en différentes zones climatiques avec des températures minimales associées et les arbres sont ici répartis selon leur résistance au gel. Avec le filtre d’arbres sur ce site web, découvrez les arbres adaptés aux différentes zones en termes de rusticité. Vous pouvez sélectionner sous le filtre « lieu de croissance » la zone de rusticité appropriée.

Endurcissement des arbres : chaque année tout recommencer

De plus, chaque arbre reconstruit progressivement sa rusticité à chaque automne. Pour un endurcissement optimal, un arbre doit être, le temps de quelques nuits, soumis à une température inférieure à 5 °C. Ensuite, l’arbre ne doit pas être transporté vers des régions bien plus froides, à haute altitude par exemple, trop tôt. Il vaut mieux faire en sorte que l’arbre ait le temps de bien s’endurcir avant de le transplanter. Un arbre transplanté trop tôt risque d’être endommagé, ce qui est surtout vrai dans les régions où la température peut varier fortement ainsi que les zones soumises au foehn, un vent sec et chaud que l’on trouve en zone montagneuse.

Au printemps, lorsque les températures s’adoucissent, tous les arbres perdent en rusticité. Celle-ci peut diminuer fortement lorsque la température est supérieure à 15 °C durant plusieurs jours. Notamment dans les régions sous les foehns, ou en cas de refroidissement spectaculaire de l’atmosphère après un printemps doux, une gelée tardive peut causer des dégâts. La sensibilité dépend aussi de l’espèce. Les arbres qui bourgeonnent tôt, ce qui est déterminé par leur prédisposition génétique, courent plus de risques. Tous ces facteurs réunis impliquent que lors de l’évaluation de la résistance au gel, il est important de tenir compte non seulement des températures minimales mais aussi de l’endurcissement et du moment de la transplantation.